Rencontre avec Athénaïs de Béru, Château de Béru.
Rencontre avec Athénaïs de Béru, Château de Béru.

A l’occasion de La Rentrée des Vins, notre chef de Cave Hugues Forget vous emmène à Chablis, sur les terres du Château de Béru. Situées sur les plus beaux terroirs du chablisien en appellation Chablis et Chablis premier cru, les parcelles du domaine ont été reprises il y a 15 ans par Athénaïs de Béru.
Elle produit des vins aussi naturels que possible, reflétant tout l’énergie de ce lieu préservé et chargé d’histoire, comme en témoignent les cuvées Terroirs de Béru 2017 et Chardonnay 2018, deux coups de cœur de notre sélection.

 
 

Le domaine de Béru est situé à Chablis, au cœur de la Bourgogne. Comment qualifier les vins de ce vignoble reconnu ?

Athénaïs de Béru : Chablis fait partie des appellations emblématiques du nord de la Bourgogne, comptant plus de 6 000 hectares de vignes. Son terroir est formé d’un ensemble de collines et de villages répartis de part et d’autre de la rivière, le Serein. Le Clos de Béru s’étend d’ailleurs sur le versant sud de l’une de ces collines, à 300 mètres d’altitude. Les parcelles sont dotées d’un sol argilo-calcaire et sont exposées régulièrement au vent, formant un microclimat unique qui caractérise notre terroir comme nos vins.

Vous avez repris en 2006 les vignes du château de Béru, un domaine historique dans votre famille depuis 400 ans. Parlez-nous de cette aventure familiale.

Athénaïs de Béru : Le Château de Béru a été construit au XIII° siècle, avant d’être repris par ma famille 4 siècles plus tard. Nous y produisions déjà du vin, malgré quelques pauses. Au début du siècle dernier, le phylloxera a en effet ravagé le vignoble, nous obligeant à arracher toutes les vignes. Mon père les a ensuite replantées puis exploitées jusqu’en 1990, avant de les céder en fermage pour 40 ans.
J’ai finalement eu l’occasion de reprendre le vignoble familial plus tôt que prévu, en 2006. J’y ai vu une opportunité incroyable de revenir aux sources et à la terre. En me lançant seule dans cette aventure, j’ai ainsi pu faire les choses à ma manière, en inscrivant le vignoble au cœur de notre environnement.
J’ai toujours été une grande amatrice de vins, mais je n’avais pas de connaissance technique ou œnologique à l’époque. J’ai donc appris mon métier au travers de formations, de partage et d’expérience, et me suis également fiée à mon intuition et à mes émotions.
Le château de Béru est donc le fruit d’une histoire à la fois familiale, entrepreneuriale et personnelle.